Aller à gauche

Catégorie : Prêts À Poster et Entiers Postaux


PSEUDO PAP – REPONSE OU VRAIE FANTAISIE

Rédigé par Nanou.


samedi 15 mars 2008


C’est sous le titre «Pseudo PAP ou vraie fantaisie» qu’est paru dans le numéro de septembre 2004 de « L’Echo de la Timbrologie » un article relatif à la carte émise par La Poste pour permettre aux philatélistes de voter et choisir la nouvelle Marianne appelée à remplacer début 2005 l’actuelle Marianne de Luquet.





Cette carte a pour caractéristique d’être ornée au verso d’une Marianne rouge pour permettre le renvoi à La Poste.




Plusieurs milliers d’exemplaires ont été mis à disposition des visiteurs du Salon du Timbre en juin/juillet dernier.

Mais dès les premiers jours, les stocks ont été raflés par quelques «petits malins» croyant qu’il s’agissait là d’un PAP inédit !

Or «ces cartes ne sont pas des PAP, ni des entiers postaux, ni même des PAP-réponses, mais de simples documents administratifs ornés d’une Marianne de Luquet», nous dit l’auteur de l’article !


Quelques explications complémentaires sembleraient toutefois nécessaires : en effet ce document a toutes les apparences d’une carte pré-timbrée émise par La Poste. C’est à dire un PAP - réponse de La Poste.


On comprend que La Poste ne souhaite pas encourager une inutile spéculation sur un document qui aurait dépassé son objectif initial dès le jour de son émission.


Mais comment ne pas s’interroger sur cette « erreur de casting » au moment ou des précisions sont apportées sur l’utilisation en compétition philatélique des divers PAP.


Si les PAP officiels émis par La Poste à son initiative sont d’incontestables documents philatéliques utilisables sans réserve particulière, les PAP dits « locaux » ne sont pas acceptés en compétition lorsque leur existence est due à des initiatives privées. (Ce n’est pas le cas de tous et il est souvent difficile d’obtenir l’information exacte quant à l’origine du PAP).




Une exception vient toutefois d’être pointée concernant ce que l’on a baptisé les PAP – réponses.


Un excellent article paru en octobre 2003 sous la signature de Bertrand Sinais dans « L’Echo de la Timbrologie » permet de bien comprendre l’origine et l’usage de ces PAP un peu particuliers.


Ils sont nés de l’initiative d’une entreprise de vente par correspondance ayant repiqué son adresse sur des PAP courants pour inciter les clients à répondre à ses offres.

Par la suite des organisations humanitaires ont fait de même.





La Poste, prenant conscience de ce nouveau créneau commercial (qui existait déjà sous d’autres formes comme les cartes T Figure 5) a proposé ce service (Postréponse) aux entreprises et associations (400 000 dossiers envoyés).




Ce service est accessible à partir de 50 000 PAP commandés pour les PAP avec Marianne et 100 000 exemplaires pour les PAP avec d’autres timbres.


On le rencontre donc en diverses occasions, utilisé parfois par l’Administration (le Ministère des armées Figure 5) ou les chambres consulaires (les Chambres d’Agriculture Figure 6).




La Commission Thématique Nationale auprès de la Fédération Française des Associations Philatéliques (FFAP), a confirmé dans sa réunion plénière du 18 janvier 2004 que ce type de document était utilisable en compétition « s’il a circulé » c’est-à-dire s’il a été retourné à son commanditaire auprès de La Poste. Il est utilisable « de façon comparable à un document timbré sur commande ».



Reste à préciser le sort de ceux qui « n’ont pas circulé » qui ont évidemment un intérêt philatélique légèrement inférieur, mais demeurent quand même des PAP – réponse.


Enfin, quelle place accorder aux PAP – réponses détournés de leur usage d’origine : tel est le cas d’un PAP – réponse d’une organisation caritative (ci-dessous, l’UNICEF) qui a été utilisé comme PAP ordinaire en masquant l’adresse et le nom de l’émetteur en haut à gauche du document.



D’autres, plus malins, découpent la partie PAP timbrée pour la recoller sur une enveloppe ordinaire. Aucune valeur philatélique dans ce « bricolage ».



Plus généralement, la question des diverses formes de PAP que nous révèle la vie postale moderne n’est pas près d’être close. Elle est en pleine effervescence et c’est tant mieux. C’est ce qui se passait il y a cent ans et plus et qui nous vaut aujourd’hui une richesse documentaire philatélique, source inépuisable d’idées pour les collections d’Histoire Postale et Thématiques.


Notez bien pour finir que les négociants de la CNEP se sont engagés à ne pas proposer de PAP issus d’ONG dans leurs ventes, ceci par souci de déontologie vis à vis des ONG.

Aller à droite