Aller à gauche

Catégorie : La Poste à Nanterre


LE ROMAN INACHEVÉ DU THERMALISME ROUGE

Rédigé par APN.


samedi 30 mai 2015

Figure 1 - Feuille entière du Thermalisme Chiffres rouges. Une rareté que l’on ne voit pas souvent.



Histoire d’une découverte par un philatéliste ordinaire :

Le timbre consacré au Thermalisme est mis en vente par La Poste le lundi 21 novembre 1988, après la traditionnelle vente anticipée du 19 à Paris et à Enghien (Figures 2 et 3).


Figures 2 et 3 - Les deux cachets Premiers Jours (Figure 4). de Paris et Enghien du 19 novembre 1988, date de la vente anticipée.



C’est donc ce jour-là, vers 11h00, que, faisant la queue au guichet philatélique de Nanterre, j’entends le préposé en service indiquer à la personne qui me précédait qu’« à son guichet, on servait le Thermalisme qu’avec le chiffre de la faciale couleur bleue », mais que, « d’après quelqu’un qui l’en avait informé, on servait au bureau de la Poste Principale de Puteaux le même timbre dont le chiffre de la faciale était rouge ».

À cette heure-là, la différence qui allait déclencher toute l’aventure de ce timbre était donc révélée, mais n’avait pas encore atteint le milieu philatélique.

Je pris immédiatement la direction de la Poste Principale de cette ville limitrophe. Sur place, la file d’attente était plus longue qu’au bureau de Nanterre, mais personne ne semblait être au courant d’une quelconque variété de couleur du chiffre du timbre émis. Un coup d’œil jeté furtivement en entrant, sur le présentoir des émissions, m’avait confirmé que la valeur faciale du Thermalisme vendu localement était bien rouge. Que faire ? L’impatience était bien réelle. Combien d’exemplaires achèterais-je ? Il était évident que la mise en vente de deux versions de la couleur du chiffre de la faciale ne pouvait être qu’une erreur de la Poste, et le hasard et ma réactivité étaient en train de me combler. Mais quelle était donc la bonne couleur et laquelle était “l’autre” ? Considérant qu’une feuille se composait de 50 timbres, et que la valeur faciale était de 2,20 F, correspondant à celle de la lettre d’usage courant au tarif urgent, une planche entière coûterait 110 francs. Ce n’était excessif, mais ce n’était pas rien non plus ! Si j’avais acheté la version rouge, et qu’il se révélait par la suite que “l’autre”, la fautée, était en fait la version bleue ? Trop tôt pour le savoir ! J’en conclus qu’il me fallait acheter autant de feuilles dans les deux versions ! C’est ainsi que, le moment venu, je pris “courageusement” presque tout le stock restant, après qu’on est allé chercher toutes les feuilles déposées dans le coffre-fort.

Le même jour, je fis le tour d’autres bureaux de poste locaux et de certaines villes environnantes, où je ne vis que de la faciale bleue.

Un collectionneur averti composera dès le lendemain une enveloppe « mixte » revêtue du cachet du point philatélique de Nanterre. Une originalité datée du 22 novembre 1988, sur un courrier n’ayant probablement pas voyagé. (Figure 4).

Figure 4 - Enveloppe souvenir revêtue des deux types du Thermalisme annulés du TAD du point philatélique de la Recette Principale de Nanterre le 22 novembre 1988, le lendemain de la mise en vente officielle.


L’approche du marché et l’envol de la cote

Sans faire de mauvais jeu de mots, je crois pouvoir affirmer que, depuis, j’en ai vu de toutes les couleurs, à propos du Thermalisme rouge.

Pour commencer, pour prendre la température du “qu’en dit-on”, la semaine suivante je me rendis avec mes planches au fameux Marché aux Timbres parisien de Marigny. Une étrange petite agitation était palpable notamment en haut du couloir central des stands des négociants, juste après la zone dénommée “les Pieds mouillés”. Tout le monde parlait du “Thermalisme rouge”, mais sans que presque personne ne l’eût encore vu. Tout le monde voulait savoir “où on en avait trouvé” et se demandait “où on pourrait en trouver”.

Timidement et pour voir l’effet que cela faisait, je commençais à proposer à quelqu’un l’un de mes exemplaires pour 20 francs, puis pour 40 francs à un autre, puis enfin 70 francs. Mon prix était jugé toujours excessif, quand il ne déclenchait pas un petit sourire de suffisance. Quelqu’un dont j’ai su plus tard qu’il était là pour le compte d’un grand négociant de la rue Drouot me lança : « Tu parles, avec ton prix ! Moi, j’en ai une pleine valise, chez moi ! ». Mais ce fut un autre “du métier”, – je le sus la semaine suivante, quand il m’achèterait un bloc de quatre pour l’un de ses clients, me dit-il -, qui le remit proprement à sa place : « Allez, arrête tes conneries ! Tu le sais très bien que ta valise est vide ! ».

Une évidence m’apparut assez vite : une fois n’est pas coutume, seuls de rares philatélistes détenaient l’essentiel du stock du Thermalisme rouge. Quant aux négociants, j’eus vite l’impression qu’ils avaient du mal à admettre cette réalité. Après tout, le Thermalisme bleu venait seulement de sortir, l’incertitude la plus totale troublait tout le monde, ils ne disposaient pas du moindre stock de Thermalisme rouge : alors, ils faisaient de “la résistance”, ils ne facilitaient pas la mise sur le marché de ce dernier. Les “petits” hésitaient, attendaient de voir ce que feraient les “grands”. Pendant un moment, les uns et les autres ont espéré que Périgueux réimprimerait la version en rouge. La profession faisait, paraît-il, pression sur La Poste pour un nouveau tirage en rouge. À ce moment, les propositions d’achat atteignent tout juste les 20 Francs l’unité.

L’un d’entre eux m’ayant enfin acheté les premières feuilles, le Thermalisme rouge commença à être mis sur le marché, certes à une petite échelle, mais professionnelle. Le comportement des négociants coïncidait avec l’attitude curieuse des auteurs de catalogues français. Il a fallu attendre longtemps avant que le Thermalisme rouge ne soit dûment catalogué. Les négociants préféraient mettre en avant une autre “variété” du même timbre, dite « aux doigts coupés », issue de planches au chiffre de la valeur bleue (case 28) et qui, comparée au Thermalisme rouge, pourrait être qualifiée d’insignifiante. (Figure 5).

Figure 5 - La variété dite « aux doigts coupés » que l’on trouve à la case 28 de la quasi totalité des feuilles du timbre avec chiffres bleus et qui n’existe pas en chiffres rouges.

Zoom sur la variété dite « aux doigts coupés ».



Les deux variétés ont été longtemps cataloguées à égalité avec des « a » et « b ».

Le Thermalisme rouge, était-il un timbre à part entière ou une simple variété ? Ce qui paraît évident, c’est que la couleur rouge du chiffre n’est pas née d’un mouvement d’humeur de l’un des responsables administratifs de la Poste. Ce choix est celui du dessinateur et graveur de la figurine Jean Delpech, avant son décès le 30 mai 1988.

C’était la vision très exacte que l’artiste avait de sa création. Le magazine de philatélie Timbroscopie publia dans son n° 53, de décembre 1988 (p. 87), les trois projets proposés par Jean Delpech à La Poste : on y retrouve sur chacun d’eux la couleur rouge du chiffre (Figure 6).

Figure 6 - Les trois projets du dessinateur Jean Delpech proposés à La Poste : les valeurs faciales sont toujours en rouge.



Malgré les réticences du milieu philatélique, le Thermalisme rouge fit peu à peu son chemin jusqu’à être « épinglé » par le Canard enchaîné, qui dans un article du 1er février 1989, rend compte d’une visite au Carré Marigny où le prix du timbre s’affiche à 850 Francs et indique que « cent » feuilles ont été expédiées dans les bureaux de poste des Hauts-de-Seine.

Trois mois plus tard, une publicité, la première d’une longue série, de l’important négoce parisien Drouot Philatélie, à la veille de PhilexFrance (du 7 au 17 juillet 1989), parue dans le Monde des philatélistes (n° 430, mai 1989, page 57), propose le Thermalisme rouge au prix de 1800 F. À ce stade, le timbre vient certes de franchir un cap commercial important, mais surtout il s’affirme comme une vraie valeur en tant qu’objet de collection. C’est ce que résume un commentaire du même Monde des Philatélistes (n° 431, page 51) :

« Un timbre-poste appelé à un bel avenir : le “Thermalisme” avec valeur faciale rouge au lieu de bleu. “Variété”, proclament certains, “timbre-type” rétorquent d’autres… Or les deux versions diffèrent également par la qualité de papier (couché pour le 2,20 F bleu, ordinaire pour le 2,20 F rouge) […]. Une collection complète de l’année 1988 devra donc compter avec ce 2,20 F rouge ! ».

La cote de ce timbre va progressivement monter et on la retrouve à hauteur de 2400 F en 1997 chez un grand négociant parisien.

Aujourd’hui, sa valeur s’est tassée et la plupart des ventes la situent autour de 150 € à 200 €, bien que la cote Y&T reste obstinément fixée à 600 €.

Les clés du mystère :

Compte tenu de l’effervescence née de la découverte inopinée de ce timbre, certains ont essayé de comprendre ce qui avait pu se passer.

Après un communiqué avancé hâtivement par La Poste au début de 1989 (résumé Timbroscopie de février 1989 n° 55, page 79), c’est une interview de Jean Ginefri, le directeur technique de Périgueux, qui, au moment de son départ en retraite « après trente ans de carrière à l’imprimerie des timbre-poste » est publiée dans Timbroscopie, en octobre 1989 (n° 62, pages 29 et 30) :

La couleur de la faciale n’était pas décidée au moment du bon à tirer. Nous avons fait le choix sur machine, c’est-à-dire après avoir imprimé des feuilles d’essai dans les deux couleurs ”, explique Jean Ginefri. “ Mais les vérificatrices n’étaient pas prévenues. Elles ont éliminé toutes les feuilles fautées, dans les deux tirages, sans remarquer l’existence des deux couleurs. Nous avons découvert le phénomène un peu trop tard : plusieurs centaines de feuilles, sans doute (impossible de les chiffrer précisément) étaient déjà acheminées avant que nous éliminions le stock. L’Administration a bien envisagé ensuite l’hypothèse d’une réimpression. Mais le matériel d’impression était déjà détruit : un nouveau tirage aurait probablement présenté des différences par rapport au premier. Ce qui aurait encore compliqué les choses …”.

Les vérificatrices ignoraient que le timbre avait fait l’objet d’essais de couleur pour la faciale. Elles ont vérifié en même temps les deux types de feuilles. Avec leur coup d’œil habituel, elles ont éliminé les exemplaires mal centrés, mal perforés, les rebuts de réglage … sans prêter attention à la couleur de la faciale, mais simplement à la qualité globale de l’impression”.

Admettons ! Pourtant, si, par la voix de son journaliste Pierre Salanne, la direction de Timbroscopie a estimé « tardive [et] insuffisante » la réponse du directeur technique de Périgueux, c’est que les arguments de Jean Ginefri ne lui semblaient pas convaincants.

Force est de constater que, les propos de Jean Ginefri soulèvent bien des questions : Combien de milliers de feuilles d’essais de couleurs fallait-il imprimer pour enfin effectuer le choix définitif de la couleur de la faciale ?

Comment s’est déroulée la séance des essais de couleurs, avec quelle alternance, et à quel moment de l’impression ? La direction de Périgueux ne pouvait pas ne pas disposer de suffisamment d’éléments, fournis par ses propres employés au cours de l’enquête administrative diligentée aussitôt le problème connu, c’est-à-dire dès le premier jour de l’émission du timbre.

Maintenant, avec les peu de moyens dont je dispose, j’avance quelques éléments de réflexion. Mon point de départ est la même interview ci-dessus citée, accordée par Jean Ginefri au journaliste de Timbroscopie, intitulée « Variétés : la parole est à l’imprimeur ». Parmi les questions-réponses il y a celles-ci (TS = Timbroscopie, et JG = Jean Ginefri, page 30) :

« TS. Le mot revient régulièrement dans le milieu des collectionneurs. On évoque, depuis tout temps, des “fuites” de variétés ».

« JG. Je m’insurge totalement contre ces propos. Il est rigoureusement impossible que la moindre feuille quitte irrégulièrement l’imprimerie, pour la simple raison que toutes les feuilles sont comptabilisées ».

« TS. Même les feuilles d’essai ? »

« JG. Bien sûr. Il faut savoir que les machines sont équipées de composteurs infalsifiables, que l’on ne peut en aucun cas revenir en arrière. Ces compteurs tournent en permanence, dès le premier cylindre. Même les feuilles blanches sont numérotées ».

« TS. Et après l’impression ? »

« JG. Un préposé ramasse les feuilles et les apporte au service stockage-vérification, où elles sont toutes recomptées, y compris les feuilles fautées. [Etc. …] ».

Puisque « toutes les feuilles sont comptabilisées », que tout est garanti par des « composteurs infalsifiables », et que « même les feuilles blanches sont numérotées », que peuvent nous révéler les quelques exemples que je donne ci-après ? Aussi minime soit l’échantillonnage, ce qui est important, c’est l’observation des chiffres à l’encre noire des coins de feuille, toujours imprimés dans l’angle inférieur gauche des planches de 50 timbres : 00 615 (chiffre bleu), 22 321 (chiffre bleu, version non dentelée), 41 728 (chiffre bleu), 70 648 (chiffre rouge), 70 720 (chiffre bleu), 70 751 (chiffre bleu), 70 795 (chiffre bleu), 70 797 (chiffre rouge), 70 802 (chiffre rouge), 70 848 (chiffre bleu), 84 900 (chiffre bleu). (Figure 7). Ajoutons que la feuille (chiffre rouge) conservée au Musée Postal porte le 70 812.

Jean Ginefri dit que « la couleur de la faciale n’était pas décidée au moment du bon à tirer » et que « le choix [a été fait] sur machine, c’est-à-dire après avoir imprimé des feuilles d’essai dans les deux couleurs ». Je ne crois pas qu’il soit d’usage de tirer 70 000 feuilles d’une couleur avant d’essayer la suivante. Si l’on s’en tient aux numéros de planches ci-dessus cités, il semblerait que c’est seulement très tard que l’essai du chiffre rouge soit intervenu, en alternance avec le bleu. « Par ailleurs nous avons connaissance que la feuille n° 70 920 comporte le chiffre rouge ».




Dans mes exemples, j’en compte trois, qui sont issus à mon avis de deux impressions différentes. La première est celle comportant le chiffre 70 648. La seconde est celle comportant les chiffres de planches qui sont à cheval entre la fin de la série 70 000 et le début de la série 80 000 : je crois savoir que c’est elle qui a été vendue à la Poste Principale de Puteaux. L’heureux possesseur de la feuille portant le numéro 70 797, et peut-être des trois ou quatre feuilles suivantes, n’a pas acheté le reste du stock, ce que je fis en revanche plus tard moi-même. Des essais de couleur à ce stade avancé de la production, au risque de devoir incinérer tant de milliers de feuilles ? Mais pourquoi tant de mal à nous expliquer ce qui s’est précisément passé ce jour-là sur la presse T.D.3–13 ?

Si j’insiste sur cet aspect, notamment sur l’alternance réitérée des essais de couleur, ainsi que l’intrusion de feuilles non dentelées, c’est parce qu’une autre question importante se pose, qui n’a pas été posée au directeur technique de Périgueux. Cela concerne le type de papier spécifique, dit “couché” (comme cela est d’ailleurs précisé dans les catalogues), utilisé pour le seul Thermalisme rouge, au lieu du papier “normal” utilisé pour le Thermalisme bleu. Est-ce à dire qu’à chaque changement de l’essai de couleur l’on aurait aussi changé systématiquement de papier ? J’assume mon ignorance et j’avoue que j’aurais aimé avoir une réponse à mes interrogations. Or, ce “détail” concernant le papier constitue, avec la couleur du chiffre, l’une des deux caractéristiques majeures du Thermalisme rouge, ce qui fait qu’on peut le reconnaître rien qu’en observant sa face du verso.

Des rumeurs alimentées par “les couloirs bien informés” de la Poste ont circulé disant que “voici ce qui, en fait, s’était tout simplement passé” :

La décision avait été prise selon laquelle le chiffre bleu était destiné au timbre à émettre, tandis que le chiffre rouge était destiné au timbre des feuilles non dentelées.

Par une succession d’erreurs, les feuilles non dentelées avaient été perforées, puis insérées dans les paquets des feuilles bleues destinées à la vente, puis échappées aux contrôleuses.

Aussi vraisemblable que cela puisse paraître, cela serait du ressort d’un constat d’intentions d’une part et d’un éventuel vrai cafouillage d’autre part, mais ne constitue pas une explication de ce qui s’est réellement passé. Cela ne répond pas aux questions relatives à la succession de la numérotation des planches. Ni n’explique le problème posé par l’alternance rapprochée de la qualité du papier utilisé.

Ni ne justifie le nombre excessif de timbres non dentelés primitifs imprimés avec le chiffre rouge (avant d’être perforés “par erreur”) ; cela d’autant plus que le premier timbre non dentelé dont nous avons connaissance porte le chiffre bleu (22 321, dans mon exemple) et que c’est seulement très tard qu’intervient l’impression des exemplaires avec le chiffre rouge (entre 70 648 et 70 802 dans mon exemple).

Enfin, concernant le contrôle des feuilles imprimées, on peut raisonnablement être surpris que l’œil professionnel très aiguisé des vérificatrices, n’ait pas perçu la différence de couleur qui émane des feuilles qui ont le chiffre bleu et de celles qui ont le chiffre rouge. Car l’impact visuel des deux versions est tel qu’il paraît impossible à la plus distraite d’entre elles de ne pas réagir face à cette différence. Mais que le lecteur en décide lui-même en connaissance de cause, au vu de l’image du scan que je lui montre ! Il est rare de voir ainsi côte à côte, sous forme de feuilles entières, les deux versions. Ma réaction sur le plan chromatique, toute personnelle, est que le bleu du chiffre accompagne et accentue la tonalité liquide et un peu froide de cette version du timbre, là où il émane chaleur et clarté depuis le chiffre de couleur rouge : n’était-ce pas aussi l’avis de l’auteur du timbre, qui avait voulu que ce chiffre fût de cette couleur quand il avait confié son œuvre à la Poste, peu avant son décès ? (Figure 8).

Figure 8 - Les deux feuilles avec les deux types côte à côte : le bon à tirer du 9 8 1988 et la feuille fautée annulée par le Musée Postal. La différence de couleur pouvait-elle échapper aux vérificatrices ?


Le mystère demeure !

La conclusion est que l’on n’a certainement pas encore tout dit sur les conditions dans lesquelles le Thermalisme rouge a vu le jour. Le roman est donc inachevé.

Mais, ce qui paraît certain, c’est que, considéré a posteriori comme un “essai de couleur” par l’Administration postale, en fournissant des raisons non convaincantes selon l’avis des professionnels de la philatélie, et du mien aussi modeste soit-il, ce produit est bien un timbre-type, à part entière, comme première version de l’émission dite Le Thermalisme, acheté régulièrement à certains guichets philatéliques de la Poste notamment en Île-de-France. Par conséquent, il doit se voir attribuer son numéro propre dans les catalogues de philatélie, et non un sous-numéro du genre “variété”, à l’instar de ce que font d’ailleurs tous les grands catalogues, à l’exception de l’Yvert & Tellier.

Avec la faciale rouge, le Thermalisme n’existe, ni sous forme de non dentelé, ni d’épreuve de luxe. Avec la faciale rouge, le Thermalisme est un classique moderne de France, dont le temps confirmera sa réelle rareté.

Un petit sourire s’est esquissé sur mes lèvres quand j’ai vu le Prêt à Poster paru en mars 2007. Il met tout le monde d’accord : il n’a pas de valeur faciale ! (Figure 9).

Figure 9 - Prêt à Poster paru en mars 2007. Pas de valeur faciale, donc pas de débat !

Figure 10 - Envoi daté du 7 décembre 1989.

                                                                                                                        APN - Antoine Sidoti

Aller à droite