En décembre 2002, tout juste débarqué à Santiago (de Cuba), point de départ d’un périple touristique à travers l’île jusqu’à La Havane, quelle ne fut pas ma surprise d’entendre le guide local expliquer que, pour expédier du courrier à l’étranger, il ne fallait utiliser que les timbres représentant «des orchidées».
Les tarifs annoncés étaient pour la France : 50 c pour la carte postale et 65 c pour la lettre simple.
L’explication ne m’est venue que petit à petit les jours suivants : compte tenu du très faible niveau de vie des habitants, il n’est pas rare qu’un courrier «manifestement touristique» n’arrive pas à destination, les employés de la Poste récupérant les timbres pour leur usage personnel ou pour les revendre. C’est pourquoi les autorités ont décidé que les timbres « orchidées » seraient réservés à l’usage international et interdits à l’usage intérieur. Dans ces conditions, le vol des timbres devient sans intérêt, voir dangereux. Et en effet, tous les courriers envoyés sont bien parvenus à leurs destinataires au bout de deux à quatre semaines. La deuxième surprise est venue en cours de voyage. Les tarifs semblent variables en fonction du lieu. Ainsi la carte postale est passée à 65 c (Fig. 2) et la lettre à 85 c (Fig. 3) à Guardalavacca dans la province de Holgin. Peut-être un supplément dû au fait que le bureau de l’hôtel prenait en charge le courrier pour le déposer à la Poste locale ? Impossible d’obtenir une explication claire. |
Le plus simple est donc d’utiliser les cartes «pré-payées» c’est-à-dire des entiers postaux illustrés que l’on peut acheter à peu près partout. Les marques de «Port payé» ont quatre illustrations différentes :
- poissons - drapeau - monuments - sans illustration «Correos de Cuba» |
Un peu de fiscalité pour finir : les taxes d’aéroport ayant augmenté le 1er janvier 2003, passant de 20 à 25 $ par passager, l’administration a, à la hâte, surchargé les timbres fiscaux de 2002 revêtant les cartes d’accès à bord des avions.
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